Vol. 3 No 2 (2018)

La Revue Internationale des Économistes de Langue Française
Publiée: 2018-12-30

Articles

  • L'Union Européenne confrontée à la «démocratie illibérale»

    La démocratie illibérale concerne, en général, un gouvernement démocratiquement élu mais qui n'accepte pas toutes les implications du modèle de démocratie libérale pour viser (affirme-t-on) une plus grande efficacité économique et sociale en adaptant le modèle abstrait de référence (démocratie libérale) aux spécificités de chaque État. (fragment tekstu)

    Jacques Bourrinet
    9-31
  • Relire les grands économistes du passe pour éclairer les enjeux actuels de la croissance : Pour un syncrétisme de bon aloi

    On ne compte plus aujourd'hui les textes (articles et ouvrages) sur la croissance économique. Beaucoup de points de vue originaux et différents ont été exposés ces dernières années. Nous avons pour notre part fait le choix de « relire » quelques grands auteurs des théories de la croissance et du développement pour jeter sur la « réalité » présente un regard dont la seule originalité est d'être volontairement et résolument « syncrétique ». (fragment tekstu)

    Albert Marouani
    32-47
  • Comment promouvoir la lutte contre la pauvrete et l'associer a la croissance? Le cas de la Tunisie

    L'un des problèmes majeurs des pays en développement étant la pauvreté, la question est de savoir s'il existe des solutions pour lutter contre la pauvreté et assurer une certaine croissance. Le groupe de la Banque Mondiale, en avril 2018, cherche des solutions, à travers la croissance assurée par l'investissement, pour lutter contre la pauvreté en exploitant les données et analyses permettant aux pays les plus démunis d'améliorer les conditions de vie de leur population qui a atteint un seuil de pauvreté extrême. Comment promouvoir la lutte contre la pauvreté et l'associer à la croissance ? La lutte contre la pauvreté est désormais un élément majeur des politiques économiques et sociales, sous les effets du chômage, de l'inflation, des changements sociaux et des différents éléments qui bouleversent les structures.(fragment tekstu)

    Kamila Bouaziz
    48-60
  • Les quatre principaux piliers de la compétitivité pour soutenir la croissance économique Libanaise

    Depuis le début de la guerre civile de 1975, le Liban a toujours été victime de turbulences politiques et de problèmes de gouvernance. Le taux de croissance a connu une série de pics et de creux sans jamais suivre une trajectoire stable. Selon les données du UN-statistics, les taux les plus marquants et significativement négatifs sont ceux de 1975 soit -30.3%, de 1976, -30.3%, de 1988, -28.2% et de 1989, -42.5%. En parallèle, les pics ont été atteints en 1977, soit 83.3%, en 1984, 44.5% et 1991 soit 38.2%. À partir de 1992, ces taux sont descendus en-dessous de 10%, exception faite pour l'année 2009 où le taux était de l'ordre de 10.1%, pour atteindre en 2016 1%. Suivant les données des comptes nationaux de la banque mondiale, ce taux est passé à 2% en 2017 et estimé aux alentours de 2% en 2018.(fragment tekstu)

    Rosette Ghossoub
    61-66
  • La grande Eurasie en devenir : perspectives pour l'Europe et la Russie

    La première mondialisation, Pax Britannica (mi-XIX s. - 1914) a été suivie de la désintégration profonde de l'économie globale en 1914-1945. La deuxième mondialisation, Pax Americana (1945-2008) a été succédée à son tour par la désintégration de l'économie globale qui doit durer normalement une vingtaine d'années. La domination de l'Occident depuis 500 ans touche à sa fin et la troisième mondialisation peut devenir Pax Sinensis. La mission historique du deuxième cycle de désintégration que l'on traverse est de préparer la nouvelle mondialisation dont le noyau sera la Grande Eurasie. La Russie est vouée à y jouer le rôle du médiateur entre deux masses économiques gigantesques : l'Asie de l'Est et l'UE. L'indigence de sa façade pacifique avère alors son défaut géopolitique et géoéconomique le plus sérieux. La reconstruction profonde du Transsibérien afin de réduire les prix de transport et augmenter les vitesses sera possible en cas de transit massif en provenance du nord-est chinois, du Japon et de la Corée du Sud. La construction des voies ferrées et des autoroutes reliant la Sibérie à la Chine favorisera beaucoup les exportations des marchandises énergivores et aquavores très demandées en Asie. La construction de ses routes et la reconstruction du Transsibérien, permettraient de surmonter «la malédiction continentale» de la Sibérie. Le développement industriel de la Sibérie et de l'Extrême-Orient Russe partiellement raté au XXème siècle ne peut pas être répété au XXIème siècle. Il faut procéder à la maîtrise du territoire post-industrielle comme processus basé sur les nouvelles entreprises, cherchant des nouvelles technologies d'exploitation des ressources et même de leur transport si nécessaire. (abstrakt oryginalny)

    Viacheslav Shuper
    67-83
  • Qualite de la croissance economique au Sénégal : une approche normative

    L'objectif de cet article est d'analyser la qualité de la croissance économique au Sénégal. De façon spécifique, il s'agit de s'interroger sur l'adéquation entre la croissance et les ressources de main-d'oeuvre nationale. L'étude s'appuie principalement sur une approche normative. Il ressort de l'analyse que le modèle de croissance sénégalais ne se traduit pas par le bien-être des citoyens en raison des facteurs tels que : la persistance des inégalités, l'inefficacité des dépenses sociales et politiques publiques, l'absence de développement technologique, ainsi que le faible niveau du transfert ou de l'adoption des technologies, sans oublier, enfin, les spécialisations dans les branches traditionnelles. (abstrakt oryginalny)

    Adama Diaw, Cheikh Tidiane Ndiaye
    84-98
  • Chine : vers la fin du modèle de croissance tiré par les exportations

    Les succès économiques de la Chine résident dans le modèle de croissance qui s'est développé avec l'introduction des réformes initiées par Deng Xiaoping à la fin des années soixante-dix du siècle dernier qui en a fait, en à peine quatre décennies, la seconde économie mondiale derrière les Etats-Unis, et en passe de les dépasser dans les années qui viennent. De nombreux facteurs sont à l'origine de ce succès en particulier le modèle de croissance tiré par les exportations, d'un côté, l'ouverture de l'économie chinoise, notamment aux capitaux étrangers, de l'autre. On rappelle les composantes de ce modèle, on présente ses performances. Il est aujourd'hui en passe d'être remplacé par un autre modèle, basé sur la demande intérieure.(abstrakt oryginalny)

    Xavier Richet
    99-112
  • La croissance : une notion déphasée en Afrique?

    L'Afrique n'étant pas développée, la notion de croissance peut donc être en déphasage complet avec ce qu'il s'y passe et donc être inapte pour décrire et caractériser l'évident bouillonnement économique positif et pluridimensionnel dont témoigne ce continent depuis ces trente dernières années. Pour tenter d'en rendre compte, je rappelle d'abord les reproches généralement formulés à l'encontre de la croissance et qui trouvent leur terrain de predilection en Afrique. J'évoque les indicateurs alternatifs censés en corriger les défauts avant d'examiner la forme la plus raffinée du mensonge que sont les statistiques (Benjamin Disraeli) s'agissant de la croissance en Afrique et ailleurs. Enfin, je mets en relief la notion et l'indicateur d'émergence non exempte de critiques mais qui nuance heureusement le rapport aux avancées économiques indéniables du continent.(fragment tekstu)

    Roger A. Tsafack Nanfosso
    113-125
  • Diversité ethnolinguistique, inclusion et croissance : éléments de réflexion

    Le traitement des langues nationales se concrétise souvent par des exigences constitutionnelles. Il est plausible que dans certains cas que l'on dépense beaucoup par locuteur avec peu de résultats. Nonobstant ceci il est pertinent de maintenir des engagements fondateurs d'un pays La reconnaissance de droits linguistiques peut être vu comme une forme de decentralization[...].Nous concluons donc qu'une politique publique favorisant la diversité linguistique chez les individus par des investissements de création et de maintien du capital humain linguistique est une politique favorisant la croissance économique. Une politique d'uniformisation linguistique ou de dépenses publiques importantes pour des très petits groupes linguistiques ne contribuent pas à la croissance économique. (fragment tekstu)

    François Vaillancourt
    126-137
  • Stagnation de la croissance française

    Le constat de baisse tendancielle de la croissance française n'est plus à faire. Au bon temps du miracle français, sous Georges Pompidou, les taux de croissance du PIB par tête avoisinaient les 5 % mais ils sont passés à 2 % après 1975 et à moins de 1 % depuis 1990 (hors crise). Cette stagnation française mérite réflexion, d'autant que le pouvoir d'achat réel hors prélèvements connaît probablement une évolution encore pire.(fragment tekstu)

    Bernard Landais
    138-152
  • Perspectives de croissance pour le Portugal et la division nord-sud dans l'UE14 : une analyse a seuils selon le changement structurel

    Après la crise politique et la crise économique des années 70, le Portugal a connu quelques années de croissance économique rapide (et supérieure à la moyenne), accompagnant la préparation et l'adhésion à l'Union européenne et la participation en tant que membre fondateur de la zone euro. Ce processus a toutefois cessé depuis le début du 21ème siècle et ce changement du rythme de croissance a été exacerbé par la Grande Récession [...]. À partir de 1999-2000 environ, la croissance économique a sensiblement ralenti, le secteur des biens non échangeables a renforcé son rôle de point d'ancrage de l'économie et de la croissance et la productivité a stagné, voire diminué. Bien que la plupart des États membres de l'UE soient entrés dans une période de crise économique et de difficultés financières après 2007-2008, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Portugal et l'Espagne, principalement des pays du sud de l'Europe ont vécu une crise d'une ampleur majeure. Toutefois, à la veille des événements antérieurs, les membres de l'UEM affichaient déjà des différences notables en termes d'indicateurs économiques et financiers. Ces pays du sud ont également souffert de plusieurs déséquilibres macroéconomiques à moyen et long terme. Cette fracture entre les pays du nord et du sud de l'Europe a des conséquences potentiellement importantes en termes de performance macroéconomique à long terme notamment pour le Portugal.(fragment tekstu)

    Marta Simões C. N., Adelaide Duarte P. S., João Sousa Andrade
    153-174
  • Analyse empirique de la causalité conditionnelle entre croissance économique, taux d'inflation et prix du pétrole : le cas des pays du Moyen Orient et d'Afrique du Nord

    Cet article analyse, sur la période 1970-2016, la relation causale entre croissance économique et taux d'inflation conditionnellement au prix du pétrole dans dix-huit pays de la région MENA, généralement caractérisés par l'existence de conflits armés plus ou moins récurrents. En différenciant les pays producteurs de pétrole des pays non producteurs, on constate que, dans les pays producteurs, la causalité, allant de la croissance vers le taux d'inflation, est conditionnelle au prix du pétrole alors qu'elle est bidirectionnelle et non conditionnelle au prix du pétrole dans les pays non producteurs. En outre, les conflits armés influencent négativement la croissance économique dans les pays producteurs de pétrole mais n'ont pas un impact statistiquement significatif sur la croissance économique et le taux d'inflation dans les pays non producteurs. (abstrakt oryginalny)

    Jean-François Verne, Carole Verne
    175-195
  • Un réexamen de la relation « inflation - croissance économique » dans les pays africains

    Ce papier revient sur la non-linéarité de la relation inflation-croissance. Il évalue le rôle de la qualité institutionnelle appréciée par le degré d'indépendance de la banque centrale sur la non-linéarité de la relation inflation-croissance et la détermination du taux d'inflation optimal dans les pays africains. A cet égard, un panel des 53 pays africains sur la période 1980-2013 est utilisé pour effectuer une analyse de régression de panel avec seuil progressif (Panel Smooth Threshold Regression -PSTR- développé par Gonzalez et al. 2005). Un test de robustesse est effectué avec la méthode des moments généralisés en système (GMM). Nos résultats confirment la non-linéarité de la relation inflation-croissance. Cette non-linéarité de la relation inflation croissance est conditionnée par la qualité des institutions. Les pays avec une qualité des institutions plus élevée éprouvent des effets moins sévères d'inflation que les pays ayant une qualité des institutions inférieure. Le taux d'inflation optimal pour les pays africains dépend du régime de change. Ce taux diverge avec ceux trouvés pour les pays développés ainsi que pour ceux de beaucoup de pays en développement. (abstrakt oryginalny)

    Constant Fouopi Djiogap
    196-223
  • Incitations industrielles au Niger : une analyse en termes de coût en ressources interieures

    Dans cet article, on estime les coefficients de coût en ressources intérieures (CCRI) afin d'appréhender les enjeux majeurs en termes de productivité dans le secteur manufacturier du Niger. Les valeurs de ces indicateurs sont, dans une large proportion, inférieures à l'unité au taux de change en vigueur entre le franc CFA et le naira au cours de la période d'étude. Ces résultats qui révèlent, toutes choses étant égales par ailleurs, que l'éventail des CCRI n'est pas très dispersé autour de la moyenne, suggèrent qu'il est possible de réallouer plus efficacement les facteurs de production afin de mieux orienter les firmes vers leurs avantages comparatifs et complétifs.(abstrakt oryginalny)

    Hassan Maman Abdo
    224-249
  • Impact de la crise de 2008 sur les prix des matières premières et des produits vivriers en Afrique de l'Ouest

    L'objectif de ce papier est de mesurer l'impact de la crise de 2008 sur la relation entre les prix des matières premières et des produits vivriers dans quelques pays Ouest Africains. Nous avons fait appel au test de stabilité des coefficients estimés appuyé d'un modèle de régression avec une variable muette représentant la crise. Les résultats obtenus montrent que l'indice des matières premières à une influence significative et positive sur l'indice des produits vivriers. Toutefois, la relation est deux fois plus élevée avant la crise qu'après la crise. Ensuite, le test de stabilité des paramètres confirme l'hypothèse selon laquelle la crise a bien eu un effet sur la relation. Enfin, le test de significativité de la variable binaire captant l'effet de la crise justifie une fois de plus l'impact significatif de la crise de 2008 sur la modélisation des prix des produits vivriers et des matières premières dans ces pays.(abstrakt oryginalny)

    Madické Mbodj Ndiaye, Samba Diop
    250-266
  • Règle de conduite de politique monétaire applicable a la BEAC

    Cet article a pour objet d'estimer une règle à la Taylor dans les économies des pays de la BEAC pourvues d'un régime de change fixe. S'appuyant sur la parité croisée entre le franc CFA et le dollar américain, les résultats empiriques montrent qu'à l'exception de l'activité économique, toutes les autres variables ont une influence significative sur le taux d'intérêt. En plus de cela, il existe un mécanisme de correction d'erreurs permettant de corriger le déséquilibre entre le niveau désiré et le niveau effectif du taux d'intérêt nominal. (abstrakt oryginalny)

    Antoine Ngakosso
    267-290
  • L'impact des changements climatiques sur les rendements des principales cultures céréalières au Sénégal

    Cet article évalue l'impact des changements climatiques sur les rendements des principales cultures céréalières au Sénégal. Notre démarche empirique consiste à combiner une analyse des coefficients de corrélation linéaire à celle de régression multivariée du lien rendement céréalier-changement climatique. Nos résultats montrent que les niveaux de température et de précipitation influencent positivement les rendements céréaliers au Sénégal. Toutefois, l'effet économique de la variation des températures est plus important que celui de la variation des précipitations sur le rendement des produits céréalier. Donc, au Sénégal, le faible niveau des températures expliquerait une bonne part des faibles rendements dans la filière céréalière. Les températures moyennes sont encore en-deçà des 290C qui ne permettent pas de doper la productivité dans la filière céréalière. Ces résultats impliquent d'importantes mesures de politiques économiques dans la filière.(abstrakt oryginalny)

    Adama Faye, Malick Ndiaye, Abdoulaye Ndiaye
    291-306