Vol. 2 No. 1 (2017)

La Revue Internationale des Économistes de Langue Française
Published: 2017-06-30

Articles

  • Les déterminants du développement des archés boursiers en Afrique Subsaharienne

    La présente étude s'est fixée pour objectif de rechercher les déterminants du développement des marchés boursiers en Afrique Subsaharienne. Pour cela, neuf marchés boursiers de la région ont été étudiés et la capitalisation boursière en pourcentage du PIB a été utilisée comme indicateur de développement du marché boursier. Pour parvenir à l'objectif, un modèle Vectoriel Auto Régressif (VAR) en Panel a été utilisé afin de tenir compte de l'interdépendance entre le marché boursier, la croissance économique et le marché bancaire. Les résultats ont révélé que le taux de croissance économique, la capitalisation boursière retardée d'une période, la masse monétaire en pourcentage du PIB, le taux d'infl ation, le taux de rotation du marché boursier et le degré d'ouverture commerciale sont les déterminants du développement des marchés boursiers en Afrique Subsaharienne. Par ailleurs, l'étude a montré qu'il existe une causalité réciproque entre les trois sphères que sont : le marché boursier, le marché bancaire et la croissance économique.(abstrakt oryginalny)

    Mamadou Abdoulaye Konte, Mamadou Cisse, Bali Jean-Jacques Birba, Tomondji Dayane Thiernaud Behanzin
    7-24
  • Régimes de change et performances économiques en Afrique : quelles leçons pour les pays de l'UEMOA?

    L'objectif de cet article est d'évaluer l'influence du régime de change sur les performances macroéconomiques afin d'en tirer des leçons pour les pays de l'UEMOA où la politique de change fi xe caractérise le régime monétaire. Pour cela, une estimation en données de panel à l'aide de la méthode des moments généralisés (GMM) en système a été adoptée et effectuée sur 32 pays pour évaluer l'impact du régime de change sur les performances macroéconomiques pendant la période 1980-2010. Les résultats montrent que le régime de change fixe est meilleur que les régimes de change flexible et intermédiaire pour maintenir des taux d'inflation faibles et stables grâce à un effet de discipline plutôt qu'à un effet de crédibilité. En outre, la croissance dans les pays en régime de change fi xe est plus faible que celle dans l'ensemble des pays en régime de change plus souple. Spécifiquement, ces pays en régime de change fixe semblent enregistrer des taux de croissance plus faibles que les pays en régime de change intermédiaire. Quant au coefficient associé au régime de change flexible, il est positif et significatif. Il traduit que les pays en régime de change fl exible pourraient avoir des taux de croissance plus élevés que les pays en régime de change intermédiaire. L'implication à tirer pour les pays de l'UEMOA est que la recherche d'un point d'ancrage nominal domestique permettrait le maintien de l'inflation à des niveaux faibles et stables tout en améliorant les performances de croissance.(abstrakt oryginalny)

    Abdoul Khadry Sall
    25-54
  • Agrégats macroéconomiques et fluctuations de l'investissement : l'exemple des pays de l'UEMOA

    Cet article propose une évaluation de l'impact de l'évolution des agrégats macroéconomiques sur l'investissement des pays de l'UEMOA. L'étude s'appuie sur une modélisation structurelle à composantes inobservables susceptible de faire ressortir les liens entre l'investissement et les variables macroéconomiques. Les résultats suggèrent la récurrence des chocs négatifs sur l'investissement. Les agrégats macroéconomiques (PIB, Infl ation, Epargne), exercent ainsi un comportement pro-cyclique sur l'investissement. Par contre, le solde budgétaire est contra-cyclique suivant les phases du cycle de l'investissement. L'investissement productif devrait être une priorité des politiques budgétaires nationales dans les pays membres de l'union pour un développement économique soutenable.(abstrakt oryginalny)

    Cheikh Tidiane Ndiaye
    55-74
  • Analyse des impacts de la migration et des ransferts de fonds sur les communautés d'origine des migrants au Mali : cas du cercle de Yélémané

    La présente étude cherche à examiner l'impact de la migration et des transferts de fonds sur les communautés d'origine des migrants. Cela à partir d'un modèle d'équations simultanées inspiré de la théorie de la nouvelle économie de la migration du travail (NEMT), en utilisant les données d'une enquête ménage réalisée en 2014 sur 160 ménages dans 9 villages du cercle de Yélémané qui est une des principales zones de départ des migrants maliens. L'étude a montré que le nombre de migrants et la production agricole sont négativement corrélés. Par contre les transferts de fonds ont un impact positif sur la production agricole et non agricole. Outre leurs eff ets positifs sur les investissements productifs et sur la capacité d'adoption des technologies à forte intensité de capital, les transferts de fonds agissent positivement et signifi cativement sur les dépenses alimentaires, de santé et d'éducation des ménages qui en bénéfi cient. Ces résultats montrent que les transferts de fonds issus de la migration contribuent fortement à l'amélioration des conditions de vie des familles d'origine des migrants dans cette zone.(abstrakt oryginalny)

    Ousmane Mariko, Mahamadou Beïdaly Sangare
    75-94
  • Productivite agricole dans l'UEMOA : une décomposition en efficacité technique et en changement technologique

    Cet article analyse la croissance de la productivité totale des facteurs du secteur agricole dans les pays de l'UEMOA. La méthode DEA a été utilisée pour mesurer les indices de Malmquist (1953) de la productivité globale des facteurs avec des données de panel pour la période 1990-2014. Les résultats montrent, d'une part, une contribution plus importante du changement technologique à la productivité agricole et d'autre part, une infl uence plus forte de l'effi cacité d'échelle comparativement à l'effi cacité technique.(abstrakt oryginalny)

    Mouhamadou Lamine Dial
    95-108
  • La politique de ciblage d'inflation dans les économies émergentes : une évaluation de l'expérience polonaise (1995-2015)

    Cet article évalue le bilan de la politique monétaire polonaise entre 1995 et 2014 à l'aide du cadre d'analyse de la nouvelle économie keynésienne estimé à l'aide de la méthode du maximum de vraisemblance bayésien. Nos résultats montrent que la Banque Nationale de Pologne a été particulièrement réactive à l'inflation puisque l'élasticité du taux d'intérêt à cette variable est de 1,86. L'analyse de la contribution des diff érents types de choc à l'évolution macroéconomique trimestrielle polonaise permet de contraster les facteurs déterminant les fl uctuations de l'activité de ceux aff ectant l'évolution trimestrielle de l'infl ation. Ainsi, les chocs d'off re et de politique monétaire tendent à expliquer la majeure partie des fl uctuations de l'activité tandis que les fl uctuations du taux d'infl ation proviennent de la combinaison des chocs réels d'off re et de demande. Enfi n, une seconde série de résultats, fondés sur une analyse contrefactuelle de la période 1995-2014 permet d'observer que la règle de politique monétaire adoptée par la Banque Nationale de Pologne au cours de cette période ne se distingue pas réellement du scenario "agressif " visant à réagir fortement aux développements inflationnistes et qu'elle a eu un résultat particulièrement efficace sur la stabilisation de l'inflation et de l'activité.(abstrakt oryginalny)

    Jean-Christophe Poutineau, Gauthier Vermandel
    109-129
  • a zone euro entre optimalité, viabilité et pérennité

    La zone euro n'est certes pas une zone monétaire optimale mais est-ce un argument dirimant pour envisager sa fi n et prôner le retour des monnaies nationales ? Elle a en tout cas montré qu'elle pouvait être une zone monétaire viable puisque son existence perdure depuis plus de 15 ans. La problématique posée dans cet article est de savoir si elle peut être pérenne et, pour ce faire, sur quelles bases il faudrait en améliorer le fonctionnement.(abstrakt oryginalny)

    Philippe Vigneron
    130-141
  • Débat sur l'intégration économique et monétaire européenne : le cas du Portugal

    L'intégration économique et monétaire européenne du Portugal doit être analyseé dans une perspective historique tenant en compte les aspects non seulement économiques mais aussi politiques. Malgré son empirique colonial le Portugal est un pays d'émigrants où l'Europe détient une partie très importante. Les Portugais sont un peuple avec un sentiment européen qui n'oublient pas une dictature qui a duré presque un demi-siècle. Les revenus des Portugais sont aujourd'hui beaucoup plus élevés ainsi que leur niveau de capital fi xe - surtout en infrastructures - et capital humain qu'avant l'intégration européenne. Les problèmes économiques récents de l'économie portugaise sont le résultat de déséquilibres qui se sont développés pendant les années après la Révolution démocratique. L'absence des politiques plus appropriées à une zone monétaire de taux de change fi xe et avec des chocs fi nanciers provoqués par la réduction des taux d'intérêt et l'entrée des fonds structurelles est responsable de la mauvaise performance de l'économie portugaise après 2002. À l'heure actuelle la crise bancaire et de la dette publique interdisent la sortie de l'euro. Mais en dépit de cela les gouvernements et la grande majorité des partis politiques envisagent une intégration plus approfondie de l'union monétaire.(abstrakt oryginalny)

    João Sousa Andrade
    142-161
  • Réflexions sur l'hypertrophie de la politique monétaire conduite par la Banque Centrale Européenne

    Réaction inquiétante d'un expert ayant assumé de lourdes responsabilités dans l'ordre monétaire international et européen1. D'autant que ce trouble est assez largement ressenti et, souvent, exprimé en termes beaucoup moins nuancés. Certains n'hésitent pas, en eff et, à dénoncer une folie collective des banques centrales [Artus et Virard 2016]. Les banquiers centraux, hier technocrates inconnus, seraient devenus les nouveaux maîtres du monde. On compterait, aujourd'hui, sur leurs interventions pour faire repartir la croissance, combattre la défl ation, résoudre les problèmes d'endettement des États, empêcher l'éclatement de la zone euro. Depuis 2008, ces banquiers centraux auraient cherché à éviter un désastre pire que celui de 1929 en injectant des milliers de milliards d'euros dans l'économie. Mais, en inondant de liquidités l'économie mondiale, ils l'auraient plongée dans une crise fi nancière géante où chaque secousse serait suivie de répliques toujours plus désastreuses. La Banque centrale européenne (BCE) est-elle atteinte par cette folie des banques centrales ? Sa politique nous conduit-elle vers l'abîme de doutes évoqué par Jacques de Larosière?(fragment tekstu)

    Jacques Bourrinet
    162-171
  • Analyse empirique de la relation entre la volatilité de l'écart de production et la croissance économique : le cas du Liban

    Cet article analyse l'évolution du cycle de croissance et sa volatilité au Liban pendant la période 1970-2015. D'abord, l'évolution du PIB observé par rapport à son niveau tendanciel est déterminée en tenant compte des dates de rupture coïncidant avec les confl its et les instabilités politiques. Ensuite, une estimation de l'infl uence des confl its sur la volatilité de l'écart de production a lieu afi n d'analyser la relation causale entre cette même volatilité et la croissance. Il s'est avéré que, contrairement à ce qui est suggéré par la littérature, c'est la croissance économique qui explique la volatilité des cycles économiques.(abstrakt oryginalny)

    Jean-François Verne, Rosette Ghossoub Sayegh
    172-189
  • Lecture d'ouvrage: Bismans F., La Grande Récession - Un autre regard sur des temps troublés (2007-2013), L'Harmattan, Paris 2016, 240 pp.

    Ce livre ne devrait laisser personne indifférent même s'il suscitera des avis éventuellement contradictoires chez un même lecteur selon ses préoccupations du moment. Quant à l'appréciation générale que nous pouvons émettre, elle devra être nuancée, voire opposée, selon ce que l'on recherche... Il n'est pas sûr de ce point de vue que le titre suffi se pour nous renseigner car il n'est pas certain qu'il s'agisse véritablement d'un autre regard, ou du moins on ne comprend pas bien par rapport à quelle(s) référence(s) il y a nouveauté. En revanche, la précision, la connaissance du sujet et les nombreuses sources documentaires sont bien là et comme tout cela est servi par de réelles qualités pédagogiques, cet ouvrage doit être recommandé à tous ceux qui s'intéressent aux crises fi nancières qui ont meurtri l'ensemble du monde de 2007 à 2013, et lu par quiconque, y compris s'il n'est pas un spécialiste de ces questions, souhaite comprendre de façon argumentée comment les événements se sont enchainés.(fragment tekstu)

    Jean-Didier Lecaillon
    190-192
  • Incitations ŕ développer les enr et l'énergie solaire: une approche par la cointégration en panel

    Les menaces que font peser le réchauff ement climatique sur l'environnement ont incité les pouvoirs publics des pays européens à accélérer leur transition énergétique et à augmenter leur production d'électricité à partir d'énergies renouvelables (EnR). Le déploiement des énergies renouvelables en Europe est cependant hétérogène selon les pays et il semble répondre à un certain nombre de déterminants macroéconomiques identifi és dans la littérature (émissions de CO2, revenu national, consommation et dépendance énergétique, dynamique du prix du pétrole). Dans cet article, nous montrons que le recours aux estimateurs à eff ets fi xes permet de retrouver les eff ets empiriques des déterminants usuels de la production d'électricité à partir des EnR pris dans leur globalité. Néanmoins, les analyses de la littérature semblent avoir négligé la présence de non stationnarité et de cointégration dans la relation entre la production d'EnR et ses déterminants. L'utilisation d'estimateurs adaptés à la cointégration (DOLS, FMOLS) relativise la portée des résultats habituellement identifi és dans la littérature. En conduisant la même analyse pour le cas particulier de l'énergie solaire, nous montrons que ce type particulier d'énergie, comme le laissait entrevoir une maigre littérature, ne réagit pas aussi fortement aux principaux déterminants macroéconomiques que les EnR dans leur globalité. Les estimations en panel par eff ets fi xes et par le biais des estimateurs de panel adaptés à la présence de cointégration conduisent à cette même conclusion que seul le niveau de dépendance énergétique est réellement important dans la décision de produire de l'énergie solaire.(abstrakt oryginalny)

    Olivier Damette
    193-213
  • Le grand retour du politique dans la finance?

    Depuis la crise de Lehman Brothers, plusieurs G7 et G20 avaient été consacrés, en partie ou en totalité, à re-réguler les circuits fi nanciers internationaux. Le constat était à la fois simple et terrifi ant: la contagion de la crise des sub-primes avait mis en place une déstabilisation majeure de la finance internationale, entraînant par ricochet dans la récession le commerce international mais, également et conjointement, les économies nord-américaines et européennes ainsi que celles de nombreux Etats émergents.(fragment tekstu)

    Bernard Coupez
    214-218
  • Les grandes restructurations industrielles recentes : mise en echec ou accomplissement de la concurrence?

    En tout observateur attaché à la réalisation de l'idéal concurrentiel, les grandes restructurations industrielles, et notamment les fusions géantes, ne peuvent manquer de susciter un malaise. La logique fi nancière menace de s'y substituer à la logique industrielle, et le pouvoir de marché semble y dériver vers le pouvoir de monopole. Alors la tentation de renoncer à l'impératif concurrentiel est forte. Sous sa forme rare, cette renonciation conduirait à interdire pratiquement toute fusion pour bloquer tout accroissement de pouvoir de marché au profit de firmes présumées tentaculaires. Sous sa forme « ultralibérale », hayékienne, imbue de Chicago, la renonciation porte au contraire sur la défense de la dispersion du pouvoir de marché, abandonnée à une dynamique spontanée qui n'est rien moins qu'évidente.(fragment tekstu)

    Jean-Pierre Olsem
    219-222