Réflexions sur l'hypertrophie de la politique monétaire conduite par la Banque Centrale Européenne
Mots-clés :
cycle de croissance, taux de croissance, volatilité, production potentielle, production eff ective, instabilités économiques, confl itsRésumé
Réaction inquiétante d'un expert ayant assumé de lourdes responsabilités dans l'ordre monétaire international et européen1. D'autant que ce trouble est assez largement ressenti et, souvent, exprimé en termes beaucoup moins nuancés. Certains n'hésitent pas, en eff et, à dénoncer une folie collective des banques centrales [Artus et Virard 2016]. Les banquiers centraux, hier technocrates inconnus, seraient devenus les nouveaux maîtres du monde. On compterait, aujourd'hui, sur leurs interventions pour faire repartir la croissance, combattre la défl ation, résoudre les problèmes d'endettement des États, empêcher l'éclatement de la zone euro. Depuis 2008, ces banquiers centraux auraient cherché à éviter un désastre pire que celui de 1929 en injectant des milliers de milliards d'euros dans l'économie. Mais, en inondant de liquidités l'économie mondiale, ils l'auraient plongée dans une crise fi nancière géante où chaque secousse serait suivie de répliques toujours plus désastreuses. La Banque centrale européenne (BCE) est-elle atteinte par cette folie des banques centrales ? Sa politique nous conduit-elle vers l'abîme de doutes évoqué par Jacques de Larosière?(fragment tekstu)
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